Page:Leconte de Lisle - Eschyle (Lemerre, 1872).djvu/88

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

femme et moitié vache, et ils restaient stupéfaits devant ce prodige. Et alors, quel fut celui qui apaisa Iô vagabonde et misérablement harcelée par le taon ?

Strophe IV

Zeus, le Roi éternel. La violence du tourment cessa par la puissance et par le souffle divins, et l’amertume lamentable des larmes, et, recevant très véritablement le faix de Zeus, elle enfanta un illustre fils.

Antitrophe IV

Qui devait être très heureux pendant une longue vie. Et toute la terre cria : – Cet enfant est vraiment de Zeus ! Qui, en effet, eût réprimé les ruses furieuses de Hèra ? Ceci est l’œuvre de Zeus ; et qui dira que nous sommes la race issue d’Épaphos dira la vérité.

Strophe V

Quel autre parmi les Dieux invoquerais-je plus justement ? C’est le Père, la source de toute génération, le maître de sa propre puissance, le créateur des choses antiques, le très bienveillant Zeus !

Antitrophe V

Il n’y a point de puissance au-dessus de la sienne, nul ne siège au-dessus de lui, nul n’est respecté par lui. Ce qu’il dit s’accomplit aussitôt, ce qu’il pense est réalisé sans retard.