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et lettres intimes

Hélas ! gloire, beauté passent, banni céleste !
Mais l’abîme fécond des flots
Dans ton vol immortel est un lieu de repos :
Soleil, on peut mourir, quand l’éternité reste.

Du splendide Orient monarque solennel,
Devant ton char d’éclairs dont s’embrase le ciel
Les mers s’entr’ouvrent d’elles-mêmes ;
Adieu, mourant sublime, astre de flamme et d’or,
Adieu, la nuit s’abaisse et l’univers s’endort,
Baigné de tes rayons suprêmes :
Majestueux soleil, de ton linceul pourpré,
Comme un guerrier vaincu, voile ton front sacré !



*
*    *



Vous me donnerez votre sincère avis, mon Ami ; j’y compte. Cette dernière pièce n’est qu’une esquisse, comme vous le voyez ; je n’ai fait qu’indiquer les passages qu’il faudrait développer : Dieu sait si je le pourrai.

Je ne puis vous donner aucune nouvelle de Rennes, si ce n’est que nous possédons maintenant M. et Mme Volnys, du Gymnase, en outre d’une excellente petite troupe que l’on