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CHARLES GRANDMOUGIN


1850




Charles Grandmougin, né à Vesoul le 17 janvier 1850, appartient à cette pittoresque et robuste province de la Franche-Comté, où sont nés Charles Nodier, le philosophe Jouffroy, les peintres Jean Gigoux et Gustave Courbet. Comme plusieurs autres poètes contemporains, M. Grandmougin s’est d’abord essayé à chanter l’âpre verdeur, l’originale beauté de son pays natal. Il y a souvent réussi, et certaines pièces des Siestes, certains poèmes légendaires comme La Vouivre, ont une note bien personnelle, une saveur toute locale. Il s’est également distingué dans des compositions auxquelles il a donné la forme dramatique et qui sont généralement empruntées aux traditions du passé. Tarmi ces dernières, nous citerons : Orphée, Caïn, Prométhée. Ses principaux volumes de vers, outre les drames précédents, sont : Les Siestes (1874), Nouvelles Poésies (1880), Les Souvenirs d’Anvers (1881), Poèmes d’amour (1884), Rimes de combat (1886), À pleines voiles (1888). Dans tous, la langue est sonore, le rythme savant, la couleur vive, le sentiment vrai, avec une facilité qui permet au poète de traiter artistement les sujets les plus divers.

Les œuvres de M. Charles Grandmougin ont été publiées chez Fischbacher, chez Calmann Lévy et chez A. Lemerre.

André Theuriet.


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