Page:Lemonnier - Gros, Laurens.djvu/70

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titre dont celui-ci se montra en effet assez glorieux et s’empressa de dessiner les armoiries.

La description qu’il donna des grands sujets traités par lui, et qui, bien probablement, n’était pas de lui seul, contient des parties extraordinaires. « Clovis délivre les Gaules du joug des Romains ». Saint Louis, c’est « le triomphe de la Croix sur le Croissant » ! On a là une histoire de France à la façon des Marchangy et des Loriquet. Et voici qui en donne la note caractéristique : « Sous le groupe de Louis XVIII et sur un monceau de vieux lauriers, jonché de couronnes murales, de canons enfouis (ceux de l’Empire), s’élèvent des lauriers frais, des couronnes murales nouvelles, où l’on distingue celles du Trocadéro, de Cadix ou de Madrid. » Après cela, on est assez mal venu à trop parler de l’attachement de Gros à l’Empereur.

L’œuvre eut un succès très honorable. Le critique du Moniteur la qualifia de « composition vaste, sublime… où tout est parfait ». Mais il semble bien que ce fut là surtout enthousiasme officiel, et quoique Gros eût apporté à cet immense travail une sincérité d’artiste incontestable et la pensée qu’il avait une occasion exceptionnelle de se placer à côté des maîtres, il avait cependant été gêné par l’abstraction de son sujet et aussi par certaines conditions matérielles. La partie supérieure de la coupole proprement dite est rétrécie à sa base et comme étranglée par la saillie considérable de l’entablement qui la reçoit. Il en résulte que, vue d’en bas, elle paraît étriquée et