Page:Lermina - L’Énigme.djvu/44

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avait su conquérir l’affection de tous, il y avait deuil vrai.

La nuit vint. La comtesse désira rester seule auprès de celui qu’elle avait aimé. M. de Samereuil obtint cependant l’autorisation de passer la nuit dans la maison. Il connaissait Georges et voulait se trouver là, au moment même de son arrivée.

Germaine n’avait pas insisté pour rendre à son maître ces derniers témoignages d’affection. On lui savait gré de sa douleur muette.

— La pauvre femme ne lui survivra pas, pensait-on.

Il semblait en réalité que la mort eût déjà posé sa griffe sinistre sur ce visage livide, où ne vivaient plus que deux yeux enfiévrés qui, par intervalles, jetaient des éclairs sombres.

Bien longues et bien tristes sont ces nuits de veillées funèbres.

La comtesse, restée seule, s’agenouilla auprès du cadavre, et appuyant son front