Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/110

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Soudain on entendit des cris horribles et les enfants s’enfuirent dans la rue, quelques-uns livides, à demi morts, les membres tordus… les autres ne cherchaient pas à les secourir ; ils couraient de-ci, de-là, affolés, poussant des clameurs inarticulées.

Bien que l’endroit soit fort peu fréquenté, cependant des passants accoururent et bientôt un groupe les entoura, relevant ceux qui, à terre, semblaient en proie à de véritables convulsions, d’autres interrogeant ceux qui paraissaient les plus valides. Les enfants répondaient par des mots sans suite…

Là, dans le terrain, une bête, un monstre, qui s’était jeté sur eux, les avait égratignés, mordus, à demi dévorés…

Certes, il y avait exagération dans ces racontars, puisque tous étaient encore pourvus de leurs membres intacts : cependant, il s’était certainement produit un fait naturel… et, bien que très courageux, certes, les assistants restaient devant la palissade sans se hasarder à la franchir, d’autant, assuraient quelques-uns, qu’on entendait derrière les planches une sorte de rugissement sourd — de ronflement — qui ne présageait rien de bon.