Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/111

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Heureusement, on avisa deux sergents de ville et on les appela.

Ceux-ci s’approchèrent avec la majestueuse lenteur qui caractérise cette institution.

Ils virent trois enfants — de huit à douze ans — inertes maintenant, immobiles et étendus sur la terre. À leurs questions, il fut encore répondu par des explications incompréhensibles d’où seulement jaillissaient les mots de monstre, d’animal féroce…

Ayant lancé des coups de sifflet à l’appel de leurs camarades, les policiers, bientôt au nombre de quatre, se divisèrent en deux groupes, le premier emportant les enfants qui vivaient, mais semblaient plongés dans une prostration profonde, vers le commissariat ; le second faisant sentinelle, le sabre à la main, devant l’ouverture pratiquée dans la palissade :

— Si qu’on verrait un peu voir ce qu’il y a là dedans ! dit l’un.

— Ça va ! dit l’autre.

Et, vaillamment, ils engagèrent leurs robustes épaules dans l’ouverture assez étroite.

Le terrain avait bien cent mètres de long sur quarante de profondeur : il était bosselé, vallonné, avec çà et là des tas de pierrailles