Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/125

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calibre, en même temps qu’une flamme longue de plusieurs mètres sifflait dans l’air avec un bruit effrayant.

« Malgré la substance isolatrice qui le protégeait, le malheureux électricien fut projeté en l’air à une hauteur de deux mètres et retomba sur M. Lépine, qui, arc-bouté sur ses jambes, impavide et inébranlable, le reçut dans ses bras et amortit sa chute.

« Une clameur terrifiée avait salué cet incompréhensible phénomène, et en une seconde la palissade s’était dégarnie de spectateurs, tous s’enfuyant dans toutes les directions en poussant des cris de terreur.

« L’électricien — nommé Dargent (Émile) — avait eu heureusement plus de peur que de mal. Un court évanouissement avait suivi sa chute, un cordial et quelques inhalations d’oxygène avaient eu raison du malaise déterminé par cette secousse.

« Quoi qu’il en fût, il était évident qu’il y aurait de graves dangers à poursuivre une expérience dans ces conditions. M. Loustalot, d’ailleurs, — malgré son indiscutable compétence — semblait désemparé et il répétait ce mot découragé :