Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/151

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d’assez haute taille, très mince, le visage régulier, éclairé par deux yeux noirs d’une intensité remarquable. Ce qui frappait surtout en lui, après le développement de son front de penseur, qui rappelait celui de Victor Hugo, c’était l’exquise distinction de toute sa personne, la délicatesse de ses mains, la sobriété de ses gestes et aussi, dès qu’il parlait, la sonorité harmonieuse d’une voix à la fois très mâle et très prenante.

Ce fut sans aucun embarras qu’il répondit :

— Messieurs, d’après ce qui m’a été rapporté, il paraît que Paris s’inquiète d’un appareil singulier qui est tombé, dans un terrain inhabité, à l’extrémité d’un des faubourgs et dont jusqu’ici il aurait été impossible de s’approcher… Cet appareil, autant du moins qu’on peut en juger en raison de son enfouissement partiel dans la terre, affecterait la forme d’un de vos kiosques à journaux ou d’une guérite ainsi que j’en ai vu à la porte de vos casernes… enfin on aurait relevé à quelque distance de l’engin les débris d’une hélice métallique…

— C’est bien cela. Vous est-il possible de nous dire ce qu’est cet engin et d’où il provient.