Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/155

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l’heure. Mais permettez-moi de reprendre mon exposé selon le plan que je me suis tracé…

« La question qui vous intéresse le plus c’est de savoir comment cet appareil qui, le 1er avril à une heure du matin, se trouvait dans la cour de ma maison, Corsica-street, dans le faubourg d’Highbury, à Londres, est venu s’échouer dans un terrain de votre capitale…

« Voilà ce qui s’est passé…

Et, très nettement, il raconta la scène que nous connaissons : l’apparition subite d’un inconnu, son intrusion dans l’appareil, puis le départ instantané, l’enlèvement, la disparition.

— Ce malheureux dont j’ai déploré le sort a été emporté avec une vitesse vertigineuse ; il a évidemment fait jouer inconsciemment le moteur, sans aucune notion de la façon de le diriger, de le modérer. Il a été enlevé à une hauteur que je puis évaluer à deux, ou peut-être trois mille mètres. Le moteur était orienté à l’est. Il a piqué droit sur la France.

« Je suppose — car ici je suis réduit moi-même à une hypothèse — que, le premier étourdissement passé, le malheureux s’est affolé, a essayé de s’échapper de la cage dans