Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/160

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Sir Athel, pour la première fois, se prit à sourire.

— Vous ne pourriez pas mettre à ma disposition un bloc minéral quelconque d’une seule pièce, pavé de grès, objet en marbre — je me permettrais de vous démontrer, sans danger pour personne, bien entendu, un des effets de la matière dont est composé mon moteur.

Il y eut un moment d’hésitation : l’offre était tentante. Les vieux comme les jeunes aiment les expériences… C’est toujours un peu du théâtre.

Justement, il y avait sur le milieu de la table verte un énorme encrier de marbre, pesant au moins trois kilos et dont la spécialité était de ne jamais contenir d’encre.

— Finissons-en, dit M. Alavoine, exercez votre puissance (le mot fut dit avec un fort accent d’ironie) sur ce bloc de marbre…

Sir Athel s’approcha :

— Cet objet n’a aucune valeur artistique… c’est bien. Vous n’aurez rien à regretter.

Il fouilla dans la poche de son gilet et en tira un objet qui ressemblait à s’y méprendre à un porte-crayon d’or. C’était mince et coquet. Il le mania, le mettant bien en vue pour toute la commission.