Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/220

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rents comme s’il eût adressé un monologue muet à une personne invisible.

Évidemment, la terrible secousse qu’il avait éprouvée avait quelque peu déséquilibré ses méninges ; et quand Sir Athel s’approcha de lui, il eut un mouvement de recul.

Le jeune Anglais lui parla lentement, doucement, cherchant à imprimer dans son esprit la conviction qu’il était sauvé — affirmation dont, hélas ! à part lui, il contestait l’absolue vérité. Mais à mesure qu’il le rassurait, Bobby, peu à peu, reprenait sa physionomie normale.

Enfin il reconnut son interlocuteur et s’écria ;

By God !… Vive l’Angleterre !… Vive sa Majesté l’Empereur et Roi !…

Cette effusion de loyalisme acheva de le remettre d’aplomb.

— Tiens ! nous sommes vivants ! fit-il. Ah ! c’est Mrs. Bobby qui sera contente. Je vais lui télégraphier tout de suite.

— Hum ! dit Sir Athel, dites-vous bien, cher monsieur Bobby, qu’il nous faut d’abord sortir d’ici…

Bobby promena autour de lui des regards légèrement hagards :

— Ah çà ! où sommes nous ?…