Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/269

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rianne, ceux qui dans la foule eurent le courage de regarder virent, accroché à son cou, véritable loque, quelque chose qui ressemblait à un homme…

L’Iguanodon repartit… les autres apparaissaient au carrefour du funiculaire de Belleville… Là, une hésitation, d’où une collision, la voie étant trop étroite pour les mouvements de ces reins étonnants qui cherchaient à faire volte-face et, bousculés, cognaient les deux côtés de la rue, défonçant ici une boutique, là une vespasienne qui dégringolait avec fracas. Pour un peu, ils eurent renversé la caserne.

De se sentir aussi gênés, cela les enragea, et, s’arrachant à l’étau de leur pression mutuelle, ils se lancèrent : les uns par le boulevard Saint-Martin, d’autres vers la Bastille ; d’autres, ayant suivi l’Iguanodon, s’engagèrent dans la rue Turbigo ou la rue du Temple… et toujours la foule fuyait éperdue, les chevaux entraînaient à grande volée les omnibus subitement vidés, les cochers dévalaient de leur siège, les wattmen lâchaient les autos ; on baissait à toute vitesse les volets de fer des magasins… c’était un désordre indescriptible, avec, dominant les grondements des thérions, les clameurs des