Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/273

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d’oscillation, stupide et sans but. Et pas d’armes pour se défendre !… Le préfet courut à la porte et avisant dans le couloir un agent qui somnolait dans la douce ignorance de la catastrophe :

— Brigadier, cria-t-il, venez…

L’autre fit un bond et s’élança.

— Tirez votre sabre, commanda M. Lépine, et coupez-moi ça !

Ça, c’était le cou de l’Iguanodon.

Le brigadier fit tournoyer son arme, la lança d’une main sûre — et ne coupa rien. La lame rebondit sur le cuir épidermique et sauta en l’air.

Au même instant apparut, s’accrochant au balcon, quelque chose qui était peut-être un homme et qui se hissait au cou de la bête… et ce quelque chose roula avec un bruit flasque sur le tapis.

C’était bien un homme, oui, mais si dévasté, si chaviré, si affalé que cela n’avait plus de forme. Tandis que la tête — d’un mouvement monotone, oscillait toujours, touchant presque le plafond ; on releva le malheureux, on le dressa sur ses pieds, on lui soutint la tête, et M. Lépine s’écria :