Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/93

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pas en face d’un véritable aliéné dont peut-être la fréquentation pourrait devenir dangereuse.

— C’est tout simplement beau, rectifia Sir Athel. Donc cet appareil, encore inachevé, quoique poussé à sa presque ultime perfection, se trouvait là, dans la petite cour que vous voyez. Il se composait d’une caisse très simple, de métal et de bois, capable de résister aux chocs les plus violents. Le moteur, c’est-à-dire la partie vivante, le centre, à la fois le cerveau et le plexus solaire de l’appareil avait été mis au point par moi-même le 1er avril au matin. J’avais adapté en sa place le siège très confortable d’ailleurs du conducteur du Vriliogire… ; j’avais chargé le moteur, installant, dans des poches intérieures de la caisse, une quantité suffisante de la substance génératrice, ainsi que des provisions de bouche pour plusieurs semaines : tout cela ne tenant qu’une place infinitésimale… J’étais décidé à partir le 2 avril dès le lever du soleil…, pour aller ! Le savais-je ? Je voulais piquer devant moi, à travers le ciel, à travers l’espace, m’enivrant de l’immensité, et surtout, savourant cette joie indicible d’avoir, moi et moi seul, définitivement réalisé la conquête de l’air…