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V

PANIQUE



Dijon… Mâcon… Lyon… Certainement, là-haut, au-dessus de ma tête, il ne dort pas… Je l’ai appelé tout doucement et il ne m’a pas répondu… mais je mettrais ma main au feu qu’il ne dort pas !… À quoi songe-t-il ?… Comme il est calme ! Qu’est-ce donc qui peut bien lui donner un calme pareil ?… Je le vois encore, dans le parloir, se levant soudain, en disant : « Allons-nous-en ! » et cela d’une voix si posée, si tranquille, si résolue… Allons-nous-en vers qui ? Vers quoi avait-il résolu d’aller ? Vers elle, évidemment, qui était en danger et qui ne pouvait être sauvée que par lui ; vers elle, qui était sa mère et qui ne le saurait pas !

« C’est un secret qui doit rester entre vous et moi ; l’enfant est mort pour tous, excepté pour vous et pour moi ! »

C’était cela sa résolution, cette volonté subitement arrêtée de ne rien lui dire. Et lui,