Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/82

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ment de Bourg à neuf heures huit. La dépêche de M. Darzac était partie de Bourg et portait l’indication de dépôt neuf heures vingt-huit. Les Darzac étaient donc restés à Bourg, ayant laissé leur train. On pouvait prévoir aussi le cas où le train aurait eu du retard. En tout cas, nous devions chercher la raison d’être de la dépêche de M. Darzac entre Dijon et Bourg, après le départ de M. Stangerson. On pouvait même préciser entre Louhans et Bourg ; le train s’arrête en effet à Louhans, et si le drame avait eu lieu avant Louhans (où ils étaient arrivés à huit heures), il est probable que M. Darzac eût télégraphié de cette station.

Cherchant ensuite la correspondance Bourg-Lyon, nous constatâmes que M. Darzac avait mis sa dépêche à Bourg une minute avant le départ pour Lyon du train de neuf heures vingt-neuf. Or, ce train arrive à Lyon à dix heures trente-trois, alors que le train de M. Stangerson arrivait à Lyon à dix heures trente-quatre. Après le détour par Bourg et leur stationnement à Bourg, M. et Mme Darzac avaient pu, avaient dû rejoindre M. Stangerson à Lyon, où ils étaient une minute avant lui ! Maintenant, quel drame les avait ainsi rejetés de leur route ? Nous ne pouvions que nous livrer aux plus tristes hypothèses qui avaient toutes pour base, hélas la réapparition de