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CONTES ARABES.

HISTOIRE D’ALADDIN,
OU
LA LAMPE MERVEILLEUSE.


Sire, dans la capitale d’un royaume de la Chine, très-riche et d’une vaste étendue, dont le nom ne me vient pas présentement à la mémoire, il y avoit un tailleur nommé Mustafa, sans autre distinction que celle que sa profession lui donnoit. Mustafa le tailleur étoit fort pauvre, et son travail lui produisoit à peine de quoi le faire subsister lui et sa femme, et un fils que Dieu leur avoit donné.

Le fils qui se nommoit Aladdin, avoit été élevé d’une manière très-négligée, et qui lui avoit fait contracter des inclinations vicieuses. Il étoit