Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VI.djvu/213

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
205
CONTES ARABES.

HISTOIRE
DE
L’AVEUGLE BABA-ABDALLA.


« Commandeur des croyans, continua Baba-Abdalla, je suis né à Bagdad, avec quelques biens dont je devois hériter de mon père et de ma mère, qui moururent tous deux à peu de jours près l’un de l’autre. Quoique je fusse dans un âge peu avancé, je n’en usai pas néanmoins en jeune homme, qui les eût dissipés en peu de temps par des dépenses inutiles et dans la débauche. Je n’oubliai rien au contraire pour les augmenter par mon industrie, par mes soins et par les peines que je me donnois. Enfin, j’étois devenu