Page:Les poésies de Stéphane Mallarmé.djvu/51

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Ô charme dernier, oui ! je le sens, je suis seule.

N

Madame, allez-vous donc mourir !

H

Madame, allez-vous donc mourir? Non, pauvre aïeule,
Sois calme et, t’éloignant, pardonne à ce cœur dur,
Mais avant, si tu veux, clos les volets : l’azur
Séraphique sourit dans les vitres profondes
Et je déteste, moi, le bel azur !
Et je déteste, moi, le bel azur ! Des ondes
Se bercent et, là-bas, sais-tu pas un pays
Où le sinistre ciel ait les regards haïs
De Vénus qui, le soir, brûle dans le feuillage ;
J’y partirais !
J’y partirais ! Allume encore, enfantillage ?
Dis-tu, ces flambeaux où la cire au feu léger
Pleure parmi l’or vain quelque pleur étranger
Et…