Page:Lettres d’un habitant des Landes, Frédéric Bastiat.djvu/2

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Toucher à la liberté de l’homme, ce n’est pas seulement lui nuire, l’amoindrir, c’est changer sa nature ; c’est le rendre, dans la mesure où l’oppression s’exerce, imperfectible ; c’est le dépouillement de sa ressemblance avec le créateur, c’est ternir, sur sa noble figure, le souffle de vie qui y resplendit depuis l’origine.

Les horizons économiques n’ont pas de limites. En apercevoir de nouveaux c’est mon bonheur, que je les découvre ou qu’un autre me les montre.

Bastiat.




Sous le règne de Louis-Philippe, dans le salon de M. Horace Say, fils de Jean-Baptiste, on rencontrait les économistes les plus distingués de l’époque. Malgré la grâce aimable et la fine gaieté du maître de la maison, qui n’entendait pas effrayer la partie féminine de sa société, la présence de ces savants disciples d’Adam Smith donnait aux réceptions du lundi une certaine nuance de gravité.