Page:Livre du Chevalier de La Tour Landry.djvu/17

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d’ailleurs, des généalogies, l’autorité irrécusable de son témoignage de fils. On a vu que je n’ai pas osé attribuer à ce Geoffroy la mention d’un Geoffroy en 1276. C’est par la considération que de 1276 à 1336 il y a soixante ans, et qu’en ajoutant les années nécessaires pour être partie dans un acte aussi important que celui de la première date, on auroit un âge de bien plus de 80 ans, acceptable en soi, mais dans lequel il est peu ordinaire de se distinguer par des exploits guerriers. Il faudroit, de plus, qu’il eût eu tout à fait dans sa vieillesse notre auteur, qui, comme on le verra, n’étoit pas le dernier de ses enfants, et n’est pas mort avant la fin du quatorzième siècle.

Je ne puis donner le nom de la femme du père de notre auteur ; mais je dois au moins faire ici un rapprochement. Dans son livre, il parle, à un endroit[1], de sa tante, Mme de Languillier, « dont le seigneur avoit bien mil vc livres de rente » ; puisqu’elle étoit sa tante, elle pouvoit être la sœur de sa mère, ce qui ne nous paroît pas donner son nom. Il faudroit pour cela que M. de Languillier fût son frère ; mais, à voir la façon dont notre chevalier loue la douceur de la femme et parle du mari comme étant « à merveille luxurieux », j’avoue avoir peine à croire qu’il eût cité cet exemple, si celui qu’il blâme eût été, non pas le beau-frère, c’est-à-dire un étranger, mais le propre frère de sa mère ; si, au contraire, celle ci est la sœur de la femme si digne d’être un modèle d’affection et de bon sens, le choix est très

  1. Chap. 18, p. 37.