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Les chemins de ces cimetières sont très ombragés et sombres, dallés en pierre ou en marbre, chemins creux pour la plupart. Ils sont bordés d’édifices de marbre fort anciens, dont la blancheur, encore inaltérée, tranche sur les teintes noires des cyprès.

Des centaines de tombes dorées et entourées de fleurs se pressent à l’ombre de ces sentiers ; ce sont des tombes de morts vénérés, d’anciens pachas, de grands dignitaires musulmans. Les cheik-ul-islam ont leurs kiosques funéraires dans une de ces avenues tristes.

C’est dans la mosquée d’Eyoub que sont sacrés les sultans.


XII

Le 6 septembre, à six heures du matin, j’ai pu pénétrer dans la seconde cour intérieure de la mosquée d’Eyoub.

Le vieux monument était vide et silencieux ; deux derviches m’accompagnaient, tout tremblants de l’audace de cette entreprise. Nous marchions