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saturnale d’une écœurante nouveauté. Je demandai grâce pour la fin de ce spectacle, digne des beaux moments de Sodome, et nous rentrâmes au petit jour.


XVII

KARAGUEUZ


Les aventures et les méfaits du seigneur Karagueuz ont amusé un nombre incalculable de générations de Turcs, et rien ne fait présager que la faveur de ce personnage soit près de finir.

Karagueuz offre beaucoup d’analogies de caractère avec le vieux polichinelle français ; après avoir battu tout le monde, y compris sa femme, il est battu lui-même par Chéytan, — le diable, — qui finalement l’emporte, à la grande joie des spectateurs.

Karagueuz est en carton ou en bois ; il se présente au public sous forme de marionnette ou d’ombre chinoise ; dans les deux cas, il est également drôle. Il trouve des intonations et des postures que Guignol n’avait pas soupçonnées ; les