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LE MIROIR DES JOURS


Parfois, sous le poids chaud d’une âme,
Meurtrie, elle se penche et meurt…
Il faut être poète ou femme
Pour ne pas accabler la fleur.

Seule, une phrase délicate
Brûle en elle comme un encens ;
Mais son âme fragile éclate
Sous le fardeau des mots pesants.

Pour épargner sa grâce fine,
Confions-lui le rêve aimé
Dont l’émoi subtil se devine,
En un soupir, sans l’exprimer…