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LE MIROIR DES JOURS


Elle revint, jolie et douce, et me parla
Avec cette voix d’or liquide comme l’onde,
Et ce qu’elle m’apprit du temps me révéla
Son indifférence profonde.

Alors, je dis un mot. Je ne sais plus lequel.
Mais sa lèvre trembla, d’émotion blêmie,
Et je vis dans ses yeux se fondre à fleur de ciel
Le cœur de ma petite amie…

Ah ! fous que nous étions ! Mon amour réveillé
Ressuscita par la puissance d’une larme,
Comme s’épanouit à l’air ensoleillé
Une violette de Parme !