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LE MIROIR DES JOURS


Ah ! quand je vous prenais entre mes mains la tête,
Et que je regardais dans le fond de vos yeux,
Pourquoi, pâle et troublée, abaissiez-vous sur eux
Vos paupières, avant mon âme satisfaite ?

L’amour est incertain, fragile et décevant !
Et pour l’avoir connu je m’en vais seul, et triste
D’une vieille ferveur éteinte et qui persiste,
Comme une branche morte en un arbre vivant !