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LE MIROIR DES JOURS

Comme un oiseau de paix ayant fermé ses ailes,
La douceur qui lui vient des choses éternelles.
J’élirai ma demeure en vous ; nous serons deux
Qui, par la même bouche et par les mêmes yeux,
Demanderons l’oubli des maux de cette terre
Et nous regarderons, muets, dans le mystère.
Plus qu’avant, nuit et jour, je vous assisterai.
En m’éloignant, le temps n’aura pas séparé
Mon âme de votre âme adorablement triste,
Et vous sentirez mieux qu’en vous-même j’existe.

Mais si la mort, heureuse aux souffrants, vous saisit,
De moi qui resterai souvenez-vous aussi !