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LE MIROIR DES JOURS


EN LISANT RONSARD


« Je veux lire en trois jours l’Iliade d’Homère,
« Et pour ce, Corydon, ferme bien l’huis sur moy »…
(Ronsard)


Ce soir, je lis des vers : je n’y suis pour personne.
J’ouvre mon vieux Ronsard dont le vers hautain sonne
Plus que tous les clochers aux riches carillons,
Que les flûtes d’argent et que les violons !
Les beaux sonnets d’amour qu’il chanta pour Hélène !
La langue savoureuse et colorée et pleine !
Oh ! le verbe sincère et le cœur inconstant !
Hélène après Cassandre, et Marie, un instant,
Puis d’autres,… et toujours la musique est divine !
Chaque strophe est éclose en rose purpurine