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LE MIROIR DES JOURS


Les deux métiers sont longs, mais doux ;
Ils réclament toute la vie ;
L’âme est à sa tâche asservie,
Et les bras frappent à grands coups.

Le corps s’use et l’esprit se lasse ;
L’effort recommence toujours,
Rythmé par des bruits clairs ou sourds
Et par de longs soupirs qui passent…

Devant votre gloire, ô Seigneur,
À votre jugement très juste,
Quel est des deux le plus auguste
Et le plus fécond travailleur ?

Votre regard dans l’âme plonge,
Rien n’en saurait masquer le vrai,
Vous savez les motifs secrets,
Pour Vous, l’esprit est sans mensonge.