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LE MIROIR DES JOURS


Et crois surtout, oh ! crois, et de toute ton âme !
Si le Doute maudit aux propos captieux
Fait paraître la route infinie à tes yeux,
Ferme-les ! Marche encor, n’écoute pas l’infâme.

Va toujours. Plus on monte et plus on veut monter !
L’espérance et la foi de vaincre sont des ailes ;
Laisse-toi jusqu’au but final porter par elles, ―
Elles s’arrêteront où tu dois t’arrêter.

Et maintenant, je vais dire ta récompense :
Ton rêve de beauté, tu ne l’atteindras pas ;
Mais ce que l’existence offre encore ici-bas
De meilleur, tu l’auras conquis par ta vaillance :

En cherchant l’idéal, l’oubli de la souffrance.