Page:Lozeau - Le Miroir des jours.djvu/49

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
53
LE MIROIR DES JOURS


Dormez, vous que la vie affreuse a tourmentés,
Ou que le sort fatigue infiniment et blesse ;
Ah ! laissez s’assoupir enfin votre faiblesse
Et reposer un peu vos esprits agités !

Dormez ; la nuit est bonne, ô mortels misérables !
Dormez ; l’aube viendra vous éveiller trop tôt !
Trop tôt, vous reprendrez la plume ou le marteau,
Et sous l’aiguillon d’or des rayons implacables

Vous maudirez l’azur ardent du jour si beau !