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LE MIROIR DES JOURS


APRÈS-MIDI


 
La splendeur du soleil violente les yeux.
Les arbres ont une ombre oblique à côté d’eux.
On entend la rumeur sonore et continue
Que font les charriots lourds sur la pierre nue.
La lumière aveuglante emplit le firmament,
Et les persiennes sont closes soigneusement.
Les oiseaux sont perchés dans la fraîcheur des branches
Et regardent passer, lentes, des robes blanches.
Par instants, l’on dirait que tout fond au soleil,
Ou que la rue entière est livrée au sommeil,