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LE MIROIR DES JOURS


Et devant la demeure ancienne,
On aperçoit de vieilles gens
Qui tricotent des bas de laine
De leurs doigts encor diligents.

Antiques foyers, maisons chères,
Les seules où vivent vraiment
Les traditions séculaires !
Chacune est comme un monument.

La voiture file ; on respire
L’odeur du fleuve à pleins poumons ;
On s’extasie, et l’on admire
Le profil gracieux des monts…

Voici l’ombre qui se propage ;
Mon plaisir exquis va finir :
L’inconvénient du voyage,
C’est qu’il faut toujours revenir !