Page:Luneau - La forme abdominale de la typhose dans Vaucluse.djvu/16

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naison et les lésions les plus habituelles et les plus apparentes nous sont dévoilés chaque jour par l’observation clinique. Il nous sera donc assez facile de reconnaître, par un examen comparatif, si la maladie qui nous occupe est vraiment de nature typhoïde.

Nous avons fait connaître les raisons qui portent M. Henri Luneau à ne pas admettre cette nature typhoïde dans l’épizootie de Vaucluse. Certainement M. Henri Luneau a raison s’il rejette d’admettre la gastro-entérite épizootique comme l’identique de la fièvre typhoïde de l’homme, et c’est ce qu’il a en vue lorsqu’il fait ressortir la longue durée, la marche incertaine, la lenteur de la convalescence, les rechutes nombreuses et presque toujours mortelles des affections typhoïdes.

En médecine vétérinaire, il existe aussi des maladies typhoïdes, mais elles ne se présentent pas avec les mêmes caractères. La typhose, qui est de toutes les maladies du cheval celle où l’on trouve les plus grandes analogies avec la fièvre typhoïde de l’homme, présente cependant des différences considérables. Notre professeur, M. Lafosse, fait très bien ressortir ces différences dans son traité de pathologie[1]. On peut donc nier l’identité de ces deux maladies, mais on est forcé d’admettre qu’il y a de l’analogie entre elles.

La seule erreur commise par M. Henri Luneau est de ne pas avoir reconnu les caractères particuliers de la maladie typhoïde du cheval. C’est évidemment aller trop loin que de chercher, pour accepter la typhose, à l’assimiler et à l’identifier avec la fièvre typhoïde de l’homme.

N’admettant pas la typhose, il ne voit dans cette

  1. Tome iii, 2e partie, page 790.