Page:Luneau - La forme abdominale de la typhose dans Vaucluse.djvu/38

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évaporé presque à siccité, nous avons repris le résidu par de l’alcool à 95° et nous avons filtré. Ce liquide alcoolique filtré a été ensuite évaporé à sec au bain-marie, et le résidu a été repris avec un peu d’eau distillée. C’est sur cette liqueur que nous avons essayé la réaction de Pettenkofer.

Pour cela, nous l’avons évaporé dans une petite capsule, jusqu’à ce qu’il ne resta plus que quelques gouttes de cette solution aqueuse. Nous avons alors ajouté deux à trois gouttes d’acide sulfurique étendu pur (4 parties d’eau pour 1 partie d’hydrate d’acide sulfurique), et une trace de solution sucrée, et nous avons évaporé sur une toute petite flamme, à une très-douce chaleur. Au lieu d’avoir la coloration violet-pourpre caractéristique, nous avons eu une simple coloration noire.

Après avoir, à trois reprises différentes, essayé de produire la réaction, et en présence du résultat constamment négatif, nous avons conclu à la non existence des acides biliaires dans le sérum examiné.

Il nous restait à rechercher la présence des pigments biliaires, à l’aide de la réaction de Gmelin, et c’est à quoi nous avons procédé.

Dans cette intention, nous avons placé dans un verre à réactif un échantillon du sérum, auquel nous avons ajouté, avec précaution, à l’aide d’une pipette, de l’acide azotique contenant de l’acide azoteux. Il s’est formé alors sur le précipité albumineux une zone colorée qui a passé du vert au bleu et au jaune. Quant à la coloration violette et rouge, nous ne l’avons pas constatée ; malgré cela, la réaction était caractéristique et suffisante pour conclure à la présence des pigments biliaires dans le sérum, qui était l’objet de nos recherches. Inutile d’ajouter que nous