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l’étiologie de cette maladie, que nous ignorions ses causes déterminantes.

Les partisans des nombreuses hypothèses émises sur elles ont tous opposé un traitement particulier en rapport avec leur manière de voir. C’est ainsi que M. Maucuer préconise l’acide phénique comme anti-ferment pour tuer le germe organique qu’il croit être la cause première de la typhose.

Pour M. Henri Luneau, « la cause première essentielle de son développement étant la présence trop long-temps prolongée des matières alimentaires dans une portion quelconque de l’intestin, l’indication naturelle qui se présente est de chercher à expulser le plus tôt possible ces matières. On fait disparaître ainsi la cause permanente du mal. »

Il a recours aux évacuants et administre à l’animal, dès qu’il a reconnu l’existence de la maladie, un purgatif composé de sulfate de soude (200 à 250 grammes) et aloès, 20, 30 à 40 grammes, suivant la force des animaux. « Je fais fondre ce purgatif, dit-il, dans un litre ou un litre 1/2 d’une infusion chaude de camomille. Comme la purgation est un peu longue à se prononcer, je fais boire peu à peu, pour l’aider, le plus souvent de l’eau tiède dans laquelle je mets de la crême de tartre soluble, environ 100 grammes dans les 24 heures, et pour que les animaux prennent ce liquide plus facilement, je leur ajoute de la farine d’orge et du son en petite quantité. Enfin, je donne des lavements émollients (un toutes les trois heures), dans lesquels je fais fondre du sulfate de soude[1]. »

  1. Les Maladies épizootiques dans Vaucluse, p. 59.