Page:Luneau - La forme abdominale de la typhose dans Vaucluse.djvu/57

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

6° Que la prophylaxie doit simplement consister dans la stricte application des principes d’hygiène les plus généraux.

On voit donc que nous étions dans le vrai, lorsque dans notre introduction, nous craignions que le résultat de notre travail fût bien minime. Combien, malgré nos efforts, nous laissons encore d’inconnues dans ce problème ! Que de points à élucider ! D’où cela provient-il, si ce n’est de ce que les observations sur cette maladie, sont loin d’être complètes ? Pourrait-il en être autrement, lorsque nous sommes obligés de reconnaître que le temps et les moyens nécessaires pour arriver à ce but, manquent le plus souvent au patricien ?

Nous ne saurions cependant oublier que, dans la limite de nos forces, nous nous devons à la recherche de la vérité, et pour cela, voici croyons-nous, la méthode à suivre :

Le médecin qui se trouve en présence d’une maladie dont la cause déterminante lui est inconnue, comme c’est le cas ici, doit suivre avec la plus grande attention tous les phénomènes qui se passent dans l’être malade et autour de lui. Il doit d’abord noter toutes les circonstances qui interviennent, toutes les conditions au milieu desquelles sont placés les malades et enfin tous les symptômes dans l’ordre de leur succession. Puis, si la mort arrive, faire le plus tôt possible une autopsie minutieuse, reconnaître les lésions des divers organes appareil par appareil et, si cela se peut, chercher la véritable nature de ces lésions soit à l’aide du microscope, soit au moyen des analyses chimiques.

Lorsqu’il a rassemblé tous ces faits, il doit procéder à leur classement en ayant bien soin d’établir, autant que