Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/105

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— C’est bien ; quand vous aurez encore besoin de moi, appelez-moi et vous me reverrez.

Et aussitôt, il disparut, il ne sut comment.

Quand Charles revint au palais du roi, tout le monde était étonné de voir comme il était content et joyeux.

— Eh bien ! lui dit le roi, me diras-tu à présent pourquoi le Soleil est si rouge, le matin, quand il se lève ?

— Oui, sire, je vous le dirai.

— Et pourquoi donc ?

— C’est que, non loin du château du Soleil, se trouve celui de la Princesse de Tronkolaine, et il lui faut paraître, chaque matin, dans toute sa splendeur, quand il passe au-dessus du château, pour n’être pas éclipsé par elle.

— C’est bien, répondit le roi. Et il le renvoya à ses moutons.

Peu de temps après, le faux filleul dit encore au roi :

— Si vous saviez, parrain, ce que le gardeur de moutons a dit ?

— Et qu’a-t-il donc dit encore ?

— Ce qu’il a dit ? Il a dit qu’il est homme à vous amener ici la Princesse de Tronkolaine, pour que vous l’épousiez.

— Vraiment ? Dites-lui de venir me trouver, tout de suite.