Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/179

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Quelques mois après, le marquis de Coat-Squi-riou vint aussi à Paris, et rencontra N’oun-Doaré, par hasard.

— Comment ! lui demanda-t-il, est-ce qu’il y a longtemps que tu es ici ?

— Mais oui, répondit-il.

— Comment donc y es-tu venu ? Et il lui raconta comment il était venu si vite à Paris.

Ils allèrent ensemble saluer le roi, dans son palais. Le roi connaissait le marquis de Coat-Squiriou, et leur fit bon accueil.

Une nuit, par un beau clair de lune, N’oun-Doaré alla se promener, seul avec sa vieille jument, hors de la ville. Il remarqua, au pied d’une vieille croix de pierre, dans un carrefour, quelque chose de lumineux. Il s’approcha et reconnut une couronne d’or, garnie de diamants.

— Je vais l’emporter, sous mon manteau, se dit-il.

— Gardez-vous-en bien, ou vous vous en repentirez, dit une voix venue il ne savait d’où. Cette voix, qui était celle de sa jument, se fit entendre jusqu’à trois fois. Il hésita quelque temps et finit par emporter la couronne, sous son manteau.

Le roi lui avait confié le soin d’une partie de ses chevaux, et, la nuit, il éclairait son écurie