Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/28

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variantes, qui toutes ont leur intérêt, à différents points de vue.

J’avais d’abord songé à un classement où j’aurais introduit les divisions suivantes, avec plusieurs autres : 1° les Géants, 2° les Magiciens, 3° les Métamorphoses, 4° les Fées, ou les Grac’hed coz, Vieilles femmes, comme les appellent nos conteurs ; 5° les Princesses enchantées, etc. Mais, je ne tardai pas à remarquer que les géants sont tous magiciens, que les magiciens sont presque toujours des géants, que les métamorphoses et les Fées interviennent un peu partout, dans les fables les plus différentes, que les princesses captives, enfin, sont retenues enchantées par des géants et des magiciens, sous diverses formes, animales ou autres, et qu’une classification semblable pécherait par une grande confusion.

Une des choses qui m’ont le plus frappé, dans nos contes bretons, c’est leur caractère foncièrement mythologique et leur ressemblance, soit pour la donnée générale, soit pour certains détails, reproduits avec une identité parfaite, avec les traditions analogues d’autres nations, fort éloignées de la Bretagne, mais principalement avec les contes Slaves publiés par M. Alexandre Chodzko, dans son recueil intitulé : Contes des pâtres et des paysans Slaves. Il n’est presque pas un