Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/284

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il parvint à percer deux des sept plaques de cuivre qui garnissaient le front du magicien, et celui-ci se sentit faiblir un peu. Il continua pourtant de faire bonne contenance. Enfin, épuisés et n’en pouvant plus, de part et d’autres, ils convinrent de remettre la suite du combat au lendemain, et se retirèrent, chacun de son côté, pour se restaurer et se reposer.

Ils recommencèrent de plus belle, le lendemain, et si l’affaire avait été chaude, la veille, ce jour-là, elle ie fut bien davantage. On se battit jusqu’au soir, et, au coucher du soleil, Hervé avait encore percé trois autres plaques de cuivre ; ce qui faisait cinq, avec les deux de la veille.

Le magicien, qui faiblissait, à mesure qu’on perçait les plaques de son front, demanda encore quartier jusqu’au lendemain, et Hervé, qui, son côté, n’en pouvait plus, s’empressa d’y consentir.

Le troisième jour, ils étaient encore, dès le lever du soleil, en présence l’un de l’autre, et combat recommença, plus terrible que jamais, car il fallait finir, ce jour-là, par la mort de l'un ou de l’autre des combattants. Hervé dut avoir recours souvent à son onguent, et le magicien, furieux de voir qu’il ne tombait pas, quelque terribles et mortels que fussent les coups qu’il lui portait, en perdait la tête et ses coups n’étaient