Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/289

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Et Hervé descendit et déchargea un vigoureux coup sur la boule de cuivre, qui rendit un son retentissant.

On entendit aussitôt un grand bruit, dans l’air, et le magicien descendit dans la cour, du sein d’un nuage noir.

— Qu’y a-t-il de nouveau par ici ? demanda-t-il.

— Rends-moi la fille du roi d’Espagne et ma sœur, la fille du comte du Poitou, lui dit Hervé.

— Tu n’auras ni l’une ni l’autre, répondit le magicien, à moins que tu ne m’ôtes la vie.

— Eh bien ! je t’ôterai la vie, alors.

Et le combat commença aussitôt ; mais, il ne fut pas long, car du troisième coup, l’épée de Hervé atteignit le magicien dans le point noir qu’il avait à la paume de la main gauche, et il tomba aussitôt et expira.

Alors, on vit encore de belles princesses surgir de tous côtés et venir remercier Hervé de les avoir délivrées, et le prier de les accompagner jusque chez leurs pères pour demander leur main. Mais, il resta insensible à toutes leurs avances et séductions et retourna avec sa sœur et la princesse espagnole à la lande où il avait laissé son troupeau, sous la garde du vieillard qui lui avait fourni des armes. Mais, le vieillard n’était plus là,