Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/290

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et il avait ramené le troupeau à l’étable[1]. Ce que voyant, ils se mirent en route pour le Poitou.

Mais, que sont devenus les deux compagnons de Hervé, les fils du devin de Scrignac, qu’il avait laissés dans le château de Ferragio, quand il descendit dans le souterrain ?

Quand l’an et le jour furent accomplis, voyant que Hervé ne revenait pas, ils se rendirent à leur navire, levèrent l’ancre, et retournèrent aussi dans le Poitou, mais non sans emporter de grands trésors du château du magicien.

Hervé épousa la princesse espagnole, sa sœur épousa un frère de celle-ci, et les deux noces furent faites le même jour, et il y eut de grands festins, des fêtes et des réjouissances publiques. Hervé devint, peu après, roi d’Espagne, à la mort de son beau-père.


Conté par Vincent Coat, ouvrier de la manufacture
des tabacs de Morlaix. — Avril 1874.


  1. C’est à tort, croyons-nous, que le conteur fait disparaître le vieillard, sans nous apprendre qui il est. C'est sans doute le bon Dieu lui-même, qui intervient fréquemment, sous cette forme, dans les contes populaires. — Ce conte, comme quelques autres, peut appartenir aussi bien au cycle de la Recherche de la Princesse aux Cheveux d’Or et à celui du Magicien et son valet, ou sa fille.