Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/311

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le vit, as-tu accompli heureusement ton voyage et m’apportes-tu la réponse du Soleil ?

— Oui, sire, mon voyage s’est accompli heureusement et je vous apporte la réponse du Soleil.

— Alors, fais-la-moi connaître, bien vite.

Et Efflam lui fit connaître la réponse du Soleil. A partir de ce moment, le vieux roi ne rêvait et ne parlait plus que de la Princesse au Palais-Enchanté. Il en perdait la tête et devint sérieusement malade. Le faux filleul lui dit encore, un jour :

— Vous devriez, sire, ordonner au jeune jardinier de vous aller quérir la Princesse du Palais-Enchanté ; il n’y a que sa présence qui puisse vous rendre la santé et votre gaieté et vos forces d’autrefois.

— Tu as raison, répondit le vieux roi ; fais appeler le jeune jardinier.

Et Efflam fut introduit de nouveau devant le roi, qui lui ordonna, sous peine de la mort, de lui amener la Princesse du Palais-Enchanté.

La nuit venue, Efflam se rendit encore au vieux puits du jardin, souffla dans son sifflet d’argent et le vieillard à la barbe blanche remonta aussitôt et lui demanda :

— Qu’y a-t-il pour votre service, mon ami ?

— Le roi m’a ordonné, sous peine de la mort, de lui amener la Princesse du Palais-Enchanté.