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l’on en prit tous les soins imaginables. Ils avaient aussi des cheveux d’or, et quand leur mère les peignait, il tombait aussi des pièces d’or de leurs têtes.

Six mois après, en se promenant dans le jardin du château, le père remarqua encore trois belles fleurs, et à mesure qu’elles croissaient et que leurs tiges s’élevaient, leurs feuilles se flétrissaient et tombaient à terre. Et il en conçut encore de l’inquiétude au sujet de sa femme.

Mais, au bout de neuf mois, la truie donnait encore le jour à trois enfants, — trois petites filles, cette fois, — belles comme le jour.

Voilà neuf enfants, en moins de trois ans !

La truie dit alors à son mari :

— Je suis à présent délivrée, grâce à toi ! Ma mère trouvait les enfants de toutes les autres femmes laids et contrefaits, et Dieu, pour la punir, lui donna une truie pour fille.

Et aussitôt elle changea de forme et devint une belle princesse[1].


Conté par Marie-Yvonne Guézennec, de Plouaret.
  1. Ce conte semble être incomplet.