Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/180

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— Oui, je veux les voir.

— Rien de plus facile.

Et il donna trois coups de sifflet, et les perdrix arrivèrent aussitôt. Elles étaient huit.

— Vends-moi ton sifflet, reprit-elle.

— Si vous me le payez bien.

— Combien en veux-tu ?

— Cinq cents écus et un baiser complet.

— Va pour les cinq cents écus, mais, pas autre chose.

— Non, il me faut aussi le baiser, ou rien.

— Eh bien ! c’est entendu, donne le sifflet, et je te paierai, ce soir, quand tu rentreras.

— Ah ! non, donnant donnant ; apportez-moi d’abord l’argent, ici, demain, et puis nous verrons pour le reste.

— C’est entendu. Et elle s’en alla.

Le lendemain, elle revint avec les cinq cents écus, dans un sac, et, le jetant aux pieds de Laouic, elle dit dédaigneusement :

— Voilà l’argent, donnez-moi le sifflet.

— Ce n’est pas tout, vous savez, il me faut encore quelque chose.

— Vous y tenez donc ?

— Certainement, j’y tiens.

Et elle se laissa faire et redemanda le sifflet.

— Oui, mais il faut encore, auparavant,