Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/265

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— Et ensuite ?… dit-il.

— C’est tout : est-ce que vous en savez plus long ?

— Oui donc !

— Oh ! dites alors ? dites alors ?… Et il ajouta :


Et samedi et dimanche !


— Oh ! ce n’est pas bon ! Cela ne rime pas ! Il nous a gâté notre chanson, qui était si jolie ! Il faut l’en punir ; que lui ferons-nous ? crièrent tous les petits hommes, à la fois, en se remuant et s’agitant autour de Gabic, comme une fourmilière.

— Il faut ajouter la bosse de Nonnic à la sienne ! dit quelqu’un.

— Oui, c’est cela ! ajoutons la bosse de Nonnic à la sienne.

Ce qui fut fait, sur-le-champ ; et le pauvre Gabic s’en retourna chez lui, tout honteux et ployant sous le faix, et il lui fallut porter, le reste de sa vie, la bosse de son camarade avec la sienne !


Plouaret, 1859.


Dans la version de ce conte publiée par M. Corentin Tranois, dans la Revue de Bretagne (1833, t. II, p. 109), sous le titre de : Histoire de Coulommer et de Guilchand, le second tailleur bossu, Guilchand, demande le trésor laissé par son confrère qui, dédaignant l’argent qu’on lui offrait, avait préféré