Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/328

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Un des courtisans alla donc trouver le roi et lui dit :

— Si vous saviez, sire, ce dont s’est vanté le capitaine Lixur ?

— De quoi s’est-il donc vanté ?

— De tuer le sanglier de la forêt, qui vous fait tant de mal.

— Ce n’est pas possible : un animal si terrible et qui a mis en fuite et maltraité des régiments entiers envoyés pour le prendre.

— Je vous assure, sire, qu’il a dit qu’il en viendrait facilement à bout.

— S’il l’a dit, il faut qu’il le fasse, ou il n’y a que la mort pour lui. Dites-lui de venir me parler.

Le capitaine Lixur se rendit auprès du roi, qui lui dit :

— Comment, capitaine Lixur, vous avez dit être capable de me délivrer du vieux sanglier qui désole tout le pays.

— Je n’ai jamais dit rien de semblable, sire.

— Si, vous l’avez dit, et il faut que vous le fassiez, ou il n’y a que la mort pour vous. Je vous ferai donner tout ce dont vous aurez besoin pour cela. Allez donc et délivrez-moi vite de ce monstre, qui me cause plus de mal que toute une armée ennemie.

Le capitaine, obligé de faire contre mauvaise for-