Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/402

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— C’est le loup qui veut tout dévorer, le glouton ! dit l’épervier.

— Et ce vilain épervier qui ne veut pas me laisser approcher, dit le bourdon.

— Ils cherchent tous les deux à m’aveugler, dit le loup.

— Si vous voulez, reprit Fanch, je vais vous mettre d’accord, et partager la proie entre vous de manière à ce que chacun de vous ait ce qui lui convient le mieux ?

— Nous le voulons bien, répondirent les trois animaux.

— Eh bien ! écoutez-moi : La chair et les os seront au loup, les entrailles à l’épervier, et le sang au bourdon. Êtes-vous contents de ce partage ?

— Très contents, répondirent - ils ; merci, l’homme !

Et voilà la paix faite, et chacun de s’occuper de sa part.

Cependant, Fanch et son compagnon se remirent en route.

— Cet homme nous a rendu service, en mettant la paix entre nous, et nous lui devons bien quelque chose en retour, dit alors l’épervier.

— C’est vrai, répondit le bourdon ; il serait convenable que chacun de nous lui donnât quelque marque de sa reconnaissance, n’est-ce pas, loup ?